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Actualité - La peste porcine africaine

La Peste Porcine Africaine (PPA) se rapproche des frontières françaises.

La Peste Porcine Africaine (PPA) s’étend petit à petit depuis les pays de l’est vers l’ouest de l’Europe. En 2022, ce sont l’Italie du Nord, la Croatie et l’Allemagne qui ont été particulièrement touchées, rapprochant par la même occasion la PPA des frontières françaises. Bien que des mesures soient mises en place, le risque d’introduction de la maladie est très élevé notamment avec les activités humaines et la contamination, de proche en proche, de sangliers à la frontière de l’Italie.

En août 2023, la Suède est également touché par un sanglier porteur de PPA, pendant que l'Italie dénombre aujourd'hui 9 foyers domestiques soit 12910 têtes. Le foyer le plus proche de la frontière française se situe à 55 km.

La maladie

Sans danger pour l’Homme mais mortelle pour les suidés (porcs et sangliers), elle entraîne des pertes économiques très importantes dans les élevages touchés. Les symptômes qu’elle provoque sont peu spécifiques et peuvent rappeler d’autres pathologies. Toutefois, les symptômes suivant sont à surveiller :

  • Hyperthermie (besoin d’eau important, abattement, etc.) ;
  • Rougeur sur les extrémités des oreilles ;
  • Zones hémorragiques bien délimitées ;
  • Nécrose cutanée ;
  • Ecoulements nasaux hémorragiques.

Si la biosécurité mise en place au sein de l’élevage est bonne, la diffusion de la maladie peut être ralentie et réduire le taux de mortalité. En moyenne, on estime à 90 % le taux de mortalité de la PPA. Elle peut se manifester sous trois formes :

  • Une forme aigüe pour laquelle la mort intervient dans 100% des cas entre 4 et 13 jours ;
  • Une forme subaigüe avec une mortalité moindre qui intervient entre 30 et 40 jours ;
  • Une forme chronique avec une évolution lente sur plusieurs mois.

La PPA n’est pas transmissible à l’Homme, ce qui n’empêche pas ce dernier de participer à sa diffusion. En effet, par les déchets de cuisine à base de porc contaminé, ses vêtements, ses chaussures ou encore les pneus des véhicules, l’Homme est un vecteur qu’il ne faut pas négliger dans la dissémination de la maladie. La transmission peut également se faire par contact direct entre un porc et un sanglier contaminé, mort ou vif.

Moyen de lutte ?

Aucun traitement ni vaccin n’existe pour le moment pour lutter contre cette maladie. Le moyen de prévention le plus efficace est la biosécurité. Par le terme biosécurité, il faut entendre la mise en place et le respect de règles visant à protéger l’élevage de l’introduction d’agents pathogènes, de leur dissémination dans l’élevage et à l’extérieur (faune sauvage, élevages voisins, etc.). En élevage porcin, elles peuvent se traduire par la mise en place :

  • De lavage/désinfection des mains et bottes des intervenants extérieurs
  • De clôtures adaptées pour les porcs en plein-air et indispensable dans un contexte de PPA (obligatoire pour les élevages de porcs commerciaux).
  • Du système de marche en avant : n’entrer en contact avec les animaux malades qu’après avoir soigné les autres, pour limiter le risque de contamination des animaux sains, etc.

Les recommandations à suivre

Afin d’anticiper au mieux son éventuelle arrivée en France et de limiter sa propagation, diverses recommandations, à la portée de tous, ont été formulées :

  • Déclarer tout cadavre de sanglier : Lors de la découverte d’un cadavre de sanglier, il est important de le signaler au réseau SAGIR afin que des analyses soient réalisées pour déterminer la cause de sa mort. Les sangliers ne connaissent pas les frontières, ils peuvent potentiellement transporter la PPA en France ;
  • Limiter la contamination « sandwich »: En ne donnant pas de déchets de cuisines aux porcs ou aux sangliers. En effet, le virus peut survivre plusieurs jours dans la viande de porc qui est une voie de contamination ;
  • Limiter autant que possible la possibilité de contact avec les sangliers pour les porcs en plein-air. Au-delà de la nourriture, la présence seule de femelles peut suffire à attirer les sangliers vers les élevages (clôtures adaptées, distribution de l’aliment en intérieur si possible, etc) ;
  • Mettre en place et (faire) respecter les règles de biosécurité sur les élevages porcins.
  • Si vous êtes chasseur :
    • Séparer les affaires de chasse des affaires utilisées pour aller voir les porcs, ou les désinfecter ;
    • Se laver les mains après avoir manipulé un sanglier ;
    • Ne pas ramener de trophée de chasse ou de sanglier de pays infectés.

Le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a publié récemment un kit de communication concertant la PPA. Constitué d’un ensemble d’affiches, de recommandations et de vidéos explicatives, il est consultable via le lien suivant : https://agriculture.gouv.fr/peste-porcine-africaine-ppa-agir-pour-prevenir.

Formations  

L’arrêté du 16 octobre 2018 rend obligatoire la formation de tous les éleveurs de porcs dits « commerciaux », à savoir, tous les élevages dont les porcs produits ne sont pas exclusivement destinés à l’autoconsommation. La prochaine session de formation se tiendra au GDS du Cantal à Aurillac le 28 novembre prochain. N’hésitez pas à nous contacter pour vous inscrire ou pour plus d’informations.