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Diarrhées néonatales

  • Photo Actualités-01:
  • Photo Actualités-02: Qualité des colostrums en fonction de l'espèce et de leur valeur au refractomètre
  • Texte d'introduction Actualités:

    Les diarrhées néonatales sont un fléau en élevage.

Qu’il s’agisse d’agneaux, de chevreaux ou de veaux, elles peuvent entraîner de lourdes pertes économiques notamment par les frais vétérinaires, les retards de croissance voire la mortalité qu’elles génèrent. Pouvant être d’origine alimentaire ou infectieuse, des moyens existent pour limiter leur impact.

Origine alimentaire

Dans le cas de diarrhées d’origine alimentaire :

Lait en poudre 

Vérifier la qualité et la dilution des laits en poudre en privilégiant les poudres à base de lait écrémé (au moins 40 %) et non pas de protéines végétales. Pour la dilution, attention à ne pas confondre le volume de buvée avec le volume de dilution. Le volume de buvée prend en compte la poudre ajoutée ; un mauvais calcul peut entraîner un lait insuffisamment ou trop concentré en poudre.

Lait entier (de vache)

Attention à ne pas de donner le lait de vaches à cellules ou ayant reçu un traitement nécessitant l’écart du lait du tank. S’il est impropre à la consommation humaine, il l’est également pour les veaux. De même, le taux de matière grasse dans le lait entier est souvent trop élevé pour le veau (ne doit pas dépasser 38 g/L de lait) et peut provoquer des difficultés de digestion et donc des diarrhées.

Distribution

La température de distribution doit être comprise entre 38 °C et 40 °C. Le lait sert à nourrir le veau, mais également à le réchauffer. Si la température est trop basse, le veau dépensera plus d’énergie pour se réchauffer. Si la température est trop élevée, le fonctionnement des enzymes digestives risque d’être perturbé et donc de provoquer des diarrhées.

Eau et foin

La présence d’eau et de foin à volonté dès 8 jours est primordiale. Le lait ne suffit pas à lui seul à apporter la quantité d’eau nécessaire au veau. En plus de la quantité de lait ingérée, un veau consomme entre 5 et 13 litres d’eau, en fonction de son âge. Quant au foin, il permet de développer au plus tôt les éléments qui feront de lui un ruminant efficace (flore bactérienne du rumen, etc.).

 

Origine infectieuse

Les diarrhées d’origine infectieuse peuvent être causées par des virus (rotavirus, coronavirus, etc.), des parasites (coccidies, cryptosporidies ou encore giardias) ou encore des bactéries (Escherichia Coli, etc.). Les leviers d’action sont nombreux pour prévenir et réduire leurs impacts :

La litière

Elle doit être propre et sèche et cela passe par un paillage quotidien. Pour les veaux, il est recommandé d’apporter entre 1 kg et 1,5 kg de paille par jour et par veau. Ces quantités sont à adapter en fonction de l’ambiance du bâtiment et de la densité des animaux. L’objectif est de limiter l’humidité (favorisant le développement d’agents pathogènes) et d’apporter un confort thermique aux jeunes (maintien de la chaleur).

Les mesures de biosécurité interne

La marche en avant est une mesure qui consiste à s’occuper des jeunes animaux, plus fragiles en raison de leur système immunitaire immature, avant les adultes et les animaux malades. L’objectif est de limiter le contact des jeunes avec des agents pathogènes contre lesquels ils ne pourront pas lutter efficacement. Si la marche en avant n’est pas possible, l’alternative est de prévoir une tenue (cotte et bottes) ou un point de nettoyage et de désinfection des bottes à l’entrée de la nurserie pour limiter les entrées de germes.

L’isolement des animaux malades doit se faire dès les premiers signes de maladie. Les premiers réservoirs d’agents pathogènes sont les animaux malades eux-mêmes. C’est pourquoi, avoir un espace dédié aux animaux malades (parc ou niche à veaux) est important. Ce dernier doit pouvoir être nettoyé et désinfecté facilement en plus de répondre aux mêmes exigences qu’un bâtiment classique : pas de courants d’air, température adaptée aux animaux présents, peu d’humidité, présence d’eau et de foin et avec un paillage suffisant.

La transmission immunitaire par les mères

Les agents pathogènes responsables des diarrhées sont généralement présents dans l’environnement de l’élevage. Le système immunitaire des veaux n’étant pas mature, ils sont dans l’incapacité de se défendre seuls contre ces agents pathogènes. C’est le colostrum maternel, riche en anticorps lorsqu’il est de bonne qualité, qui leur permet de se protéger. C’est pourquoi, il est important de faire attention à la qualité de ce colostrum : il sera leur seule protection. Pour garantir sa qualité, il est indispensable de préparer les mères à la mise-bas avec une ration équilibrée et adaptée à leur stade physiologique, notamment en termes d’apport de minéraux.

Les bâtiments

Une mauvaise ambiance de bâtiment, en particulier en termes d’humidité et de courants d’air, peut fragiliser les veaux, entretenir la présence d’agents pathogènes et même faciliter leur développement dans l’environnement. C’est pourquoi, le maintien d’une litière sèche est important : en plus de réchauffer les jeunes, elle limite le développement d’agents pathogènes.

Il est également important de penser à nettoyer et désinfecter régulièrement ses bâtiments avec, si possible, 3 semaines de vide sanitaire afin d’assainir l’ambiance des bâtiments.

Les agents pathogènes

La recherche des agents pathogènes en cause donne des informations supplémentaires sur la prévention pouvant être mise en place et les traitements possibles.

 

Les diarrhées néonatales sont multifactorielles et, dans le cas de diarrhées d’origine infectieuse, sont généralement le reflet d’autres problèmes au sein de l’élevage comme :

  • des failles dans la biosécurité interne, qui facilitent la circulation des agents pathogènes via l’Homme (absence de marche en avant, proximité avec des animaux malades, absence d’isolement, etc.) ;
  • une mauvaise ambiance dans le bâtiment ;
  • un déséquilibre dans la ration des mères avant la mise-bas pouvant entraîner des colostrums de qualité insuffisante pour protéger les jeunes (cf. tableau).

Pour lutter contre ces diarrhées, une multitude de leviers existent et sont à adapter en fonction des problématiques et des systèmes d’élevages.

Protocole de vaccination

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  • Texte d'introduction Actualités:

    La vaccination est un levier de prévention dans la lutte contre des pathologies.

Elle consiste à protéger un individu contre une maladie en stimulant son système immunitaire. Tous les vaccins ne fonctionnent pas de la même manière, c’est pourquoi il est important de garder en tête les principaux éléments à vérifier pour garantir une protection maximale. Voici ce à quoi il faut prêter attention pour réussir sa vaccination :

La conservation des vaccins :

Un vaccin se conserve au froid, entre +2 °C et +8 °C. Attention toutefois à ne pas laisser les flacons trop proches des parois du réfrigérateur. Ils pourraient geler ce qui nuirait à l’efficacité du produit.

Les produits pharmaceutiques aussi périment. Si la date est dépassée, leur efficacité n’est plus garantie. Pensez à vérifier les dates de péremption !

La vaccination :

Respecter le protocole vaccinal mis en place avec le vétérinaire. Il est adapté à la structure et aux antécédents de l’élevage.

L’utilisation d’un matériel adapté est également un facteur de réussite. Par là on entend :

  • Privilégier l’utilisation de matériel stérile et à usage unique ou, dans le cas de matériel automatique, ne pas négliger le nettoyage à l’eau chaude après chaque utilisation. En revanche, la désinfection n’est pas recommandée ; les reliquats de désinfectant pourraient interférer avec le vaccin et réduire son efficacité. 
  • Adapter le matériel au type d’injection et au type de produit injecté : une aiguille utilisée pour réaliser une injection intramusculaire n’est pas la même qu’une aiguille pour réaliser une injection sous-cutanée. De même, les produits peuvent être plus ou moins visqueux et nécessiter une lumière d’aiguille plus ou moins importante.

Avant l’injection :

  • Certains vaccins doivent être reconstitués et sont vendus avec le lyophilisa et le solvant. Cette étape doit être réalisée avec du matériel stérile et les solvants vendus avec le vaccin. Ces derniers contiennent les adjuvants permettant la bonne activation du vaccin. Un délai après reconstitution, plus ou moins long, peut être nécessaire avant d’utiliser le produit, attention de le prendre en compte !
  • Si une conservation au froid doit être respectée, il est important de sortir le produit avant l’intervention pour que l’injection soit réalisée à température ambiante (attention toutefois aux températures extrêmes : négatives ou trop élevées).

Lorsque deux vaccins doivent être injectés, il est recommandé de ne pas les mélanger et d’éviter de piquer l’animal deux fois au même endroit. Une injection de part et d’autre de l’encolure est conseillée dans ce cas.

Une bonne contention des animaux assure aussi bien la réussite du vaccin que la sécurité des opérateurs (vétérinaires ou éleveurs). Cornadis, couloir ou cage, ces outils permettent de vacciner sereinement les animaux : plus les animaux bougent, plus le risque de blessures est élevé ou celui de créer un abcès et/ou un hématome.

RQ : pour les injections sous-cutanées, il est recommandé d’éviter les plis de la queue ou des membres postérieurs, plus sujets aux réactions inflammatoires et aux abcès.

Après la vaccination :

Notifier la date de vaccination permet de suivre plus précisément son élevage notamment pour le délai entre les rappels.

La surveillance des animaux après la vaccination donne également des indices sur la réussite de cette dernière. Si un abattement lié à la réaction immunitaire est normal sur les animaux dans les 24 à 48 heures après leur vaccination, d’éventuels effets indésirables ou de sur-réactions sont à signaler au vétérinaire.

 

La réussite d’une vaccination ne réside pas uniquement dans l’efficacité de ce dernier. De nombreux paramètres sont à prendre en compte. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre vétérinaire pour discuter des bons gestes et établir le protocole adapté à votre contexte d’élevage.

Actualités -FCO Sérotype 4

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Le sérotype 4 de la FCO est présent en Corse depuis plusieurs années maintenant et touche plus particulièrement les ovins. Jamais détecté sur le continent, l’objectif est d’éviter son introduction. Ainsi, il est recommandé de n’importer de Corse que des animaux :

- vaccinés contre le sérotype 4 de la FCO, et le 8 dans l’idéal, étant donné que la nouvelle souche est arrivée en Corse dernièrement ;

- ou disposant d’un résultat négatif à une PCR FCO avant départ et faisant suite à une désinsectisation.

Pour éclaircir la situation actuelle, n’hésitez pas à regarder la vidéo disponible via le lien suivant : Les GDS vous informent : La Fièvre Catarrhale Ovine (youtube.com)

Bien gérer ses mises-bas

  • Sous Titre Actualité: Quand vient le temps de pouponner
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    La mise-bas est une étape clef si ce n’est l’étape essentielle à ne pas louper dans la vie des animaux. Elle se prépare dès la vie intra-utérine. Voici quelques points clefs à ne pas oublier pour avoir des nouveau-nés en bonne santé :

Préparer la mise-bas

  • Faire échographier et dénombrer les fœtus, notamment dans les élevages de brebis allaitantes. En plus de permettre un suivi plus fin de la reproduction et de détecter d’éventuels avortements, connaître le nombre d’agneaux à venir permet d‘ajuster la complémentation des mères à leurs niveaux de besoins.
  • Complémenter la mère entre trois semaines et un mois avant la date du terme, pour :
    • Assurer un bon démarrage en lactation avec l’apport d’une ration équilibrée adaptée aux animaux taris. Pour les vaches laitières notamment, attention à l’apport d’aliments riches en calcium comme la luzerne, souvent responsable des fièvres de lait.
    • Attention également à ne pas engraisser les femelles. Un état corporel trop important peut poser des soucis lors de la mise-bas, qu’ils soient d’ordre mécanique avec un passage plus difficile pour le nouveau-né souvent plus gros ou physiologique avec des cas d’acétonémie, notamment chez les vaches laitières.
    • Assurer une qualité de colostrum suffisante pour protéger les nouveaux nés, notamment par l’apport de minéraux spécifiques aux animaux taris dont le sel ! Un minimum de 100g/jour est recommandé pour les bovins.
    • Limiter les problèmes faisant suite aux mises-bas comme les prolapsus, les non-délivrances, les retournements de matrices, etc.
  • Préparer un parc dédié à la mise-bas, séparé des autres animaux et différent du parc d’infirmerie. Si d’autres animaux y ont séjournée avant, réaliser un vide sanitaire d’au moins trois semaines (nettoyage, désinfection et absence d’animaux sur la zone).

Pendant la mise-bas

La surveillance n’implique pas systématiquement l’intervention de l’éleveur, elle permet de s’assurer que tout se déroule bien et de pouvoir intervenir si besoin.

En plus de la surveillance du bon déroulé de la mise-bas, il est très important de proposer de l’eau et du sel à volonté aux femelles. Même si elles restent peu de temps, le démarrage de la lactation et l’effort demandé par l’expulsion du nouveau-né nécessite de l’eau : le lait est composé à 90 % d’eau et les sels minéraux qu’elle contient sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme, notamment dans la contraction musculaire.

De plus, le manque de sel ou d’eau sont responsables de la présence de veaux à gros nombrils : les mères à la recherche de sels-minéraux vont lécher de manière excessive les nombrils et y maintenir l’humidité au lieu de l’assécher, favorisant ainsi la possible entrée d’agents pathogènes.

Après la mise-bas

Plusieurs gestes peuvent s’avérer utiles lors de ses premières heures de vie du jeune :

  • Vérifier la bonne prise de colostrum dès les premières heures de vie. Passé 24 heures de vie, la perméabilité de l’intestin aux anticorps est diminuée de moitié. La rapidité de cette prise permet également de réchauffer le nouveau-né.
  • La désinfection du cordon ombilical après l’avoir vidé est un geste important à réaliser, surtout lorsque les mise-bas ont lieu en bâtiment avec des concentrations en agents pathogènes plus importantes qu’en extérieur. Cela aide l’assèchement de ces derniers et limiter les infections.

La gestion des mise-bas dans un élevage se traduit donc essentiellement par des actes de prévention et notamment de surveillance : avec la prévention des infections du nouveau-né par la qualité du colostrum et la bonne ingestion de ce dernier ainsi que par la préparation d’un espace dédié à la mise-bas ; mais également avec la complémentation des mères pour prévenir les problèmes de non-délivrance, de retournement de matrice ou encore d’acétonémie et bien-sûr de surveillance, au sens propre, pour intervenir si besoin. C’est cette prévention qui doit suivre les animaux dans le reste de leur vie.

MHE - Maladie Hémorragique Epizootique - Actualités

La maladie hémorragique épizootique (MHE) est connue de longue date en Amérique du Nord où elle affecte particulièrement le cerf à queue blanche. Les premiers foyers français ont été relevés dans les Pyrénées.

Qu'est-ce que la MHE ?

La maladie hémorragique épizootique (MHE) est une maladie virale affectant les ruminants sauvages (notamment les cervidés) et domestiques (bovins et dans une moindre mesure les petits ruminants). Le virus est transmis entre les animaux par des insectes piqueurs hématophages du genre Culicoides.

La MHE provoque des signes cliniques très proches de ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO), notamment fièvre, amaigrissement, lésions buccales et difficultés respiratoires ; elle génère une très faible mortalité.

Il n'y a pas à ce jour de vaccin contre la MHE. Cette maladie n'est pas transmissible à l'Homme.

Quelles sont les conséquences réglementaires de l'apparition de cette maladie en France ?

La MHE est une maladie réglementée au niveau européen et à déclaration obligatoire. Les pays impactés ont, par conséquent, l'obligation d'instaurer des mesures de surveillance afin de suivre l'évolution de la maladie dans l'espace et dans le temps.

Les restrictions éventuelles à l'export dépendent des exigences à l'import prévues par chaque pays tiers. L’arrêté ministériel du 29 septembre 2023 modifie l’arrêté du 23 septembre 2023 et fixe des mesures de surveillance, de prévention et de lutte vis à vis de la maladie hémorragique épizootique.

Ce qu’il faut retenir :

Zone de surveillance et mouvement des animaux :

  • Mise en place d’une surveillance évènementielle dans les zones infectées;
  • Mise en place d’une zone régulée sur l’ensemble des communes situées dans un périmètre de 150 kilomètres autour des foyers ;
  • Les bovins, ovins, caprins ou cervidés des établissements situés dans la zone réglementée ne peuvent sortir de cette zone que sous certaines conditions.

Dérogations aux mouvements d’animaux : cliquez-ici pour consulter les différentes conditions de mouvement des animaux

Quelles sont les zones concernées en France ?

Le 24 octobre 2023, les deux foyers dépistés en Suisse ont été infirmés. Aussi, l’ensemble des restrictions aux mouvements instaurées, notamment dans les départements impactés de l’Est de la France est immédiatement.

Le 25 avril 2024, 4 275 foyers sont recensés dans 20 départements : Pyrénées-Atlantiques (64), Hautes-Pyrénées (65), Haute-Garonne (31), Gers (32), Landes (40), Ariège (09), Tarn (81), Aude (11), Lot-et-Garonne (47), Gironde (33),Tarn-et-Garonne (82), la Dordogne (24), la Corrèze (19), la Vendée (85), les Deux-Sèvres (79), la Loire-Atlantique (44),le Lot (46), la Haute-Vienne (87), le Morbihan (56) et les Pyrénées-Orientales (66).

Vous trouverez donc la liste des communes françaises situées dans la zone régulée en cliquant ici.

Lien vers la carte d'état des lieux des départements touchées par la FCO et/ou la MHE.