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Bien gérer ses mises-bas

Quand vient le temps de pouponner

La mise-bas est une étape clef si ce n’est l’étape essentielle à ne pas louper dans la vie des animaux. Elle se prépare dès la vie intra-utérine. Voici quelques points clefs à ne pas oublier pour avoir des nouveau-nés en bonne santé :

Préparer la mise-bas

  • Faire échographier et dénombrer les fœtus, notamment dans les élevages de brebis allaitantes. En plus de permettre un suivi plus fin de la reproduction et de détecter d’éventuels avortements, connaître le nombre d’agneaux à venir permet d‘ajuster la complémentation des mères à leurs niveaux de besoins.
  • Complémenter la mère entre trois semaines et un mois avant la date du terme, pour :
    • Assurer un bon démarrage en lactation avec l’apport d’une ration équilibrée adaptée aux animaux taris. Pour les vaches laitières notamment, attention à l’apport d’aliments riches en calcium comme la luzerne, souvent responsable des fièvres de lait.
    • Attention également à ne pas engraisser les femelles. Un état corporel trop important peut poser des soucis lors de la mise-bas, qu’ils soient d’ordre mécanique avec un passage plus difficile pour le nouveau-né souvent plus gros ou physiologique avec des cas d’acétonémie, notamment chez les vaches laitières.
    • Assurer une qualité de colostrum suffisante pour protéger les nouveaux nés, notamment par l’apport de minéraux spécifiques aux animaux taris dont le sel ! Un minimum de 100g/jour est recommandé pour les bovins.
    • Limiter les problèmes faisant suite aux mises-bas comme les prolapsus, les non-délivrances, les retournements de matrices, etc.
  • Préparer un parc dédié à la mise-bas, séparé des autres animaux et différent du parc d’infirmerie. Si d’autres animaux y ont séjournée avant, réaliser un vide sanitaire d’au moins trois semaines (nettoyage, désinfection et absence d’animaux sur la zone).

Pendant la mise-bas

La surveillance n’implique pas systématiquement l’intervention de l’éleveur, elle permet de s’assurer que tout se déroule bien et de pouvoir intervenir si besoin.

En plus de la surveillance du bon déroulé de la mise-bas, il est très important de proposer de l’eau et du sel à volonté aux femelles. Même si elles restent peu de temps, le démarrage de la lactation et l’effort demandé par l’expulsion du nouveau-né nécessite de l’eau : le lait est composé à 90 % d’eau et les sels minéraux qu’elle contient sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme, notamment dans la contraction musculaire.

De plus, le manque de sel ou d’eau sont responsables de la présence de veaux à gros nombrils : les mères à la recherche de sels-minéraux vont lécher de manière excessive les nombrils et y maintenir l’humidité au lieu de l’assécher, favorisant ainsi la possible entrée d’agents pathogènes.

Après la mise-bas

Plusieurs gestes peuvent s’avérer utiles lors de ses premières heures de vie du jeune :

  • Vérifier la bonne prise de colostrum dès les premières heures de vie. Passé 24 heures de vie, la perméabilité de l’intestin aux anticorps est diminuée de moitié. La rapidité de cette prise permet également de réchauffer le nouveau-né.
  • La désinfection du cordon ombilical après l’avoir vidé est un geste important à réaliser, surtout lorsque les mise-bas ont lieu en bâtiment avec des concentrations en agents pathogènes plus importantes qu’en extérieur. Cela aide l’assèchement de ces derniers et limiter les infections.

La gestion des mise-bas dans un élevage se traduit donc essentiellement par des actes de prévention et notamment de surveillance : avec la prévention des infections du nouveau-né par la qualité du colostrum et la bonne ingestion de ce dernier ainsi que par la préparation d’un espace dédié à la mise-bas ; mais également avec la complémentation des mères pour prévenir les problèmes de non-délivrance, de retournement de matrice ou encore d’acétonémie et bien-sûr de surveillance, au sens propre, pour intervenir si besoin. C’est cette prévention qui doit suivre les animaux dans le reste de leur vie.